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Léon & Marcel

Comment limiter les perturbateurs endocriniens dans notre alimentation ?

Pesticides, PCB, phtalates, bisphénol A, parabènes, glyphosate, ces molécules chimiques aux noms peu connus gravitent en continue autour de nous et finissent irrévocablement dans notre organisme. D’origine naturelle ou synthétique, leur présence s’est intensifiée depuis les soixante dernières années. Le problème majeur étant que ces substances nuisent fortement à notre système hormonal, principal régulateur de notre température, notre immunité, notre croissance, nos reins, etc. En plein cœur de l’actualité, la présence de perturbateurs endocriniens dans l’alimentation fait débat. Entre les multinationales dans l’agroalimentaire qui protègent leur business juteux et les fervents défenseurs de la santé des êtres humains, le combat s’intensifie depuis quelques années. Première victoire en 2015, le bisphénol A est interdit dans tous les produits pour les bébés tels que les biberons. Car, oui, la vérité est que non seulement, vous ingérez ces microparticules dans votre quotidien, mais vous les transmettez également à votre progéniture. Levons le voile sur la présence toujours plus importante des perturbateurs endocriniens dans notre vie courante et particulièrement dans notre alimentation. Puis, proposons des solutions afin de limiter notre exposition ainsi que celles de nos enfants à ce fléau des temps modernes.

Les perturbateurs endocriniens dans l’alimentation : qu’est-ce que c’est ?

Un perturbateur endocrinien : définition

Aujourd’hui, définir précisément un perturbateur endocrinien continue de faire débat à l’échelle mondiale. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « un perturbateur endocrinien est une substance ou un mélange d’éléments qui altère les fonctions du système endocrinien. Il induit notamment des effets néfastes dans l’organisme humain, ainsi que dans les fœtus.» Cette définition est suivie par la Commission européenne depuis 2012.

Le système endocrinien des êtres humains : fonctionnement

Notre système endocrinien, aussi dénommé système hormonal, se décline en plusieurs glandes qui produisent naturellement des hormones nécessaires au bon fonctionnement de notre organisme. Une fois libérées dans notre sang, ces hormones interviennent dans la régulation de notre glycémie, dans le fonctionnement de notre système reproductif, de notre système immunitaire ainsi que dans le développement d’un fœtus.

Les perturbateurs endocriniens agissent de trois façons différentes.

Ils :

- perturbent la production, la régulation et l’élimination de l’hormone ;

- imitent la mission d’une hormone en provoquant des réactions inconvenantes ;

- bloquent l’effet d’une hormone en l’empêchant de réaliser son action naturelle.

Les scientifiques ont découvert que l'importance des conséquences engendrées par les perturbateurs endocriniens n’a pas de rapport avec la dose reçue par un individu.

En effet, certaines personnes vont réagir de manière significative en contact avec une faible dose. Alors que d’autres personnes ne vont ressentir les effets qu’à la suite d’une importante ingérence de perturbateurs endocriniens dans l’alimentation. 

Où trouve-t-on des perturbateurs endocriniens dans notre quotidien ?

Des polluants dans notre vie courante

Dans la vie de tous les jours, nous sommes continuellement soumis à ces troubles faits qui portent atteinte à notre santé. En outre, ils se cachent dans de nombreux produits cosmétiques, mais également dans la terre avec les pesticides, les films alimentaires, les plastiques souples de type PVC, les cuit-vapeurs en polycarbonate ou les moules en silicone.

Les perturbateurs endocriniens dans l’alimentation

Vous l’aurez compris, ces composants se retrouvent immanquablement dans notre alimentation et donc dans notre corps. Comment ? Au travers des pesticides présents dans les fruits et les légumes, mais aussi dans les céréales ou les produits laitiers.

L’emballage est également un important transmetteur de substances perturbant notre système endocrinien. En effet, les conserves en barquettes plastiques particulièrement si l’aliment est acide ou gras (tomate, sardines à l’huile, etc.).

Si vous réchauffez vos plats cuisinés au micro-ondes dans un étui en plastique, les particules fines vont, à l’aide de la chaleur, s’infiltrer dans vos aliments. De même, si vous chauffez un repas sous un film étirable ou que vous faites bouillir de l’eau dans une bouilloire en plastique. Vous retrouvez le même phénomène en cas de stockage prolongé de vos aliments dans des boîtes en plastique.

Enfin, lors de la cuisson, les perturbateurs endocriniens présents sur vos poêles en téflon ou vos moules à gâteaux avec un revêtement en métal, migrent dans vos ingrédients. Pas de panique ! Il existe des méthodes pour limiter leur présence dans notre alimentation.

Quelles solutions s'offrent à nous pour limiter l'ingérence de perturbateurs endocriniens dans notre alimentation ?

Solution n°1 : Adopter des premiers gestes simples

Limiter les perturbateurs endocriniens dans l’alimentation demande simplement quelques bons réflexes à mettre en pratique au quotidien :

- Lavez rigoureusement tous les fruits et les légumes avant de les cuisiner ou de les manger crus ;

- Optez pour des boîtes de stockage en verre (plutôt qu’en plastique) ;

- Ne réchauffez pas vos plats avec du film étirable ou dans un contenant en plastique ;

- Privilégiez les anchois, les sardines et les maquereaux, au traditionnel thon qui cumule un certain nombre de perturbateurs endocriniens ;

- Évitez la consommation excessive de chewing-gum ou de soja.

Solution n°2 : Changer radicalement vos habitudes alimentaires

Si vous avez déjà mis en place les petits gestes simples du quotidien présentés ci-dessus, alors vous pouvez passer à l’étape suivante, celle d’un changement plus poussé de vos habitudes notamment celles concernant votre alimentation.

- Consommez des aliments bio, sans pesticides et sans traitements chimiques ;

- Établissez des menus équilibrés et variés ;

- Bannissez les plats préparés gras, industriel ou de type « fast food » ;

- Limitez votre consommation de produits emballés gras (charcuterie, etc.) ;

- Remplacez vos ustensiles et autres outils de cuisine par des produits en verre, en inox, en bois non traité ou en céramique.

Vous avalez quotidiennement, et sans en avoir conscience, un grand nombre de perturbateurs endocriniens dans l’alimentation. Les effets néfastes sur notre organisme peinent à être véritablement mis en lumière, notamment au travers de la pression des industriels. Pourtant, les chiffres sont là ! Les cancers, l’hypertension, l’obésité, l'infertilité et les diabètes de type 2 ne cessent d’augmenter. Bien sûr, ils ne sont pas tous causés uniquement par les substances chimiques dans nos aliments, toutefois, ils y participent grandement. La question demeure de savoir à quel point ces derniers contribuent à la hausse des maladies chroniques dans notre pays.