Le Blog

Léon & Marcel

Dans la CRUsine de Gaëlle

“Mes petits CRUS et mes VIVANTS”... j’ai une annonce ! Je serai avec mes bocaux et les légumes crus vivant le samedi 26 février au magasin “Le petit écolo” pour une initiation à la lacto fermentation en CRUsine et Alimentation Vivante!” Cette annonce de “Glane Heureuse” postée sur un réseau social attire immédiatement mon attention. La lactofermentation, ça me parle. En théorie seulement, j’ai beaucoup lu sur le sujet. Conserver des légumes, voire des fruits sans aucune source d’énergie, ça intéresse tout le monde (normalement !), en plus, crus, donc intacts, riches, vivants. Malgré tout, je ne m’étais pas encore lancée. L’idée (fausse) que c’était un peu compliqué et un peu de procrastination par là dessus…

Le jour d’agir était-il arrivé?

Je n’ai pas réfléchi 2 secondes, j’ai contacté “Glane Heureuse”. Pourvu qu’il y ait encore de la place.

Je bénéficie d’un désistement, c’était bien le jour !

C’est donc à cette occasion que je fais la connaissance de Gaëlle une jeune femme aussi pétillante que son kéfir. Joyeuse et passionnée elle partage avec nous son savoir et nous transmet sa vitalité.

Nous sommes cinq dont une enfant de 12 ans (chouette) à confectionner notre premier bocal de légumes lacto fermentés. Toutes studieuses et appliquées dans une joyeuse ambiance et toutes étonnées, à la fin de l’atelier, que ce soit si simple en fin de compte.

Depuis, j’échange régulièrement avec Gaëlle. Disons plutôt que je la sollicite souvent pour quelques conseils. Les réponses sont toujours rapides et avec le même enthousiasme.

C’est pour tout ça qu’aujourd’hui je vous parle d’elle et que je veux aussi lui donner la parole pour qu’elle le fasse elle-même.

Quel âge as-tu ?

Euh, quasi 37 ans!

Où as-tu grandi ?

A Rougeux, petit village du sud Haute-Marne.

Où vis-tu actuellement ?

À Nogent, dans le Bassigny (toujours en Haute-Marne).

Quel cursus scolaire as-tu suivi ?

J’ai fait un DUT Information-Communication-Publicité à Besançon plus une Licence Pro Multimédia/Audiovisuel à Dijon.

As-tu eu une enfance particulièrement gourmande ?

Mes parents cuisinaient, pas tout le temps mais beaucoup ? Nous avons toujours été au contact du jardinage, du fait maison.

Mon papa a été quelques années dans la restauration, il nous préparait de bons desserts.

Quel fut ton premier emploi ?

Chargée de développement en télévision locale diffusant sur la Haute-Marne et la Meuse.

À l’époque, avais-tu déjà un intérêt pour l’alimentation ou la gastronomie ?

Durant mon enfance, aucun. Je mangeais ce qu’on me donnait sans me poser de question. Il y avait quelque peu d’industriel dans mon assiette!

À l’adolescence, je me suis intéressée à la cuisine. J’étais une grande fan de chaînes de TV dédiées, de magazines spécialisés. À cette époque je cuisinais “classiquement” dirons-nous!

Il n’y avait rien de vraiment CRUsine, ni fermenté, ni sauvage…

Et puis à mes 17 ans on m’a trouvé la maladie de “Crohn” (maladie inflammatoire chronique du système digestif).

Durant mes études universitaires, dans ma petite chambre de 9m2, il y avait beaucoup de plats tout prêts, de l’industriel sous toutes ses formes (petit dej, sandwichs…) réchauffés au micro-ondes ! Je ne faisais encore aucun rapport entre maladie/santé et alimentation.

Après mes études, j’ai toujours travaillé et vécu en Haute-Marne. J’ai toujours exercés des métiers dans des entreprises valorisant les habitants (média local, coopérative agricole) donc j’ai toujours été au contact de producteurs, restaurateurs, commerçants, agriculteurs…

Le chemin s’enclenchait petit à petit.

Qu’est-ce qui t’as amenée à ce type d’alimentation ?

C’est la maladie qui m’a fait découvrir l’Alimentation dite Vivante. Après avoir été

diagnostiquée Crohn(euse). À mes 24 ans, après deS années de galères et de traitements, cette sournoise me plombe littéralement : moultes aventures médicales, hospitalières, chirurgicales, un coma “révélateur” et enfin la fameuse stomie (poche à caca), c’est le déclic.

Ces combats ont été de véritables éléments déclencheurs : “Comment, à mon âge, peut-on avoir une telle santé…de merde ?!”.

S’en est suivi un long parcours de changement d'alimentation, “reset” des émotions, qui a abouti de façon assez évidente à la reprise du contrôle de mon ventre.

Un cheminement seule pour de belle rencontres (médecin généraliste sensible à

l’alimentation, naturopathe, ostéopathe, kinésiologue, éthiopathe, psychologue,

hypnothérapeute…).

Et crois-moi, je n’en veux pas à la maladie je lui dis justement MERCI, merci à toi Crohn, merci de m’ avoir ouvert les yeux sur la préciosité de la vie.

Aujourd’hui mon parcours m’a permis de comprendre que le corps était capable de bien des prouesses pour qui veut bien l'écouter, l'aider et l’accompagner.

Et à quel moment te dis-tu, je veux en faire mon métier, je monte mon entreprise ?

Proposer des ateliers était la continuité logique. Partager avec d’autres personnes mes expériences, des recettes, des infos, des techniques formidables pour intégrer le Vivant dans son quotidien, cheminer vers la vitalité, réapprendre à se nourrir en conscience, sans jamais oublier le plaisir de manger.

Donc en 2019, (juste avant qu’on entende parler du COVID) je commence les démarches pour quitter mon emploi en CDI et lancer l’entreprise.

Mon objectif ? Semer des petites graines en chacun qui tôt ou tard se transformeront en actes porteurs pour qu’il devienne à son tour semeur de petites graines. Des fois je me dis “j’ai tellement détesté cette maladie, mes intestins et aujourd’hui ils m’accompagnent dans ce projet (rire).

Pourquoi ce nom “Glane Heureuse” ?

Parce que j’ai voulu combiner mes deux passions et j’ai décidé (d’essayer) d’en vivre :

chiner, faire les vide greniers et manger Vivant, donc Glaner, Glaneuse, Glane

Heureuse!

Quel est le concept de ton entreprise?

Des Ateliers d’Alimentations Vivante. Je fais découvrir la magie et la beauté de la CRUsine, végétale, de la cuisson vapeur, des fermentations, de la cuisine sauvage, du chanvre et CBD en alimentation vivante, pour prendre soin de son microbiote avant tout.

On a pas assez conscience de l’impact majeur de nos intestins sur notre santé.

Je fabrique également des créations récup. Je chine des cadres et de la déco que je fais revivre avec un soupçon de poésie et une pincée d’écocentrisme en plus (végétaux pressés, patois local, livres anciens…).

Avais-tu des modèles d'entrepreneuriat autour de toi (parents, famille) ?

Non, ni mes parents, ni frère ou soeur.

As-tu suivi des formations ?

Je suis autodidacte si on peut dire. J’ai été mon propre “cobaye” pendant plus de 10 ans pour découvrir les bienfaits de cette Alimentation vivante.

Je sui allée en stage en Alsace et suivi une formation Crusine Végétale pour acquérir encore plus de techniques, d’informations utiles pour animer un atelier, monter un projet lié à l’alimentation et donner du sérieux à mon entreprise.

J’ai également suivi une formation Hygiène Alimentaire (HACCP) et actuellement je termine une formation Micronutrition pour ma culture personnelle, pour comprendre les mécanismes du microbiote intestinal, les effets de l’alimentation sur la santé d’une manière plus scientifique.

Étais-tu seule pour monter ce projet ?

Oui et non. Seule pour mener ma barque mais accompagnée par des organismes pour savoir par exemple, comment démissionner de mon poste dans la coop agricole où je travaillais depuis 7 ans. J’ai été aussi accompagnée par la Chambre des Métiers pour me former à la compta et gestion d’entreprise, etc… Car il y aussi des côtés moins “orgasmiques” : la paperasse administrative.

Quid du financement ?

Financement perso.

Qui sont tes fournisseurs, comment les as-tu trouvés ?

Les agriculteurs locaux ou régionaux, les magasins bio, le producteurs du coin, les

groupements, mon jardin et la nature aussi. Je connais bien mon département et ses acteurs depuis toutes ces années passées à leur côté.

Question idiote ; tu ne travaille qu’avec du bio?

Bien sûr mais je peux vous garantir qu’il y a de très bon produits de producteurs locaux non labellisés bio qui font de l’excellent travail en respectant la nature, le produit, le Vivant. Donc je me fournis aussi chez eux ! À la place du logo BIO on devrait plutôt avoir des étiquettes “bourré d’additifs chimiques” qui dénaturent les produits.

Complètement d’accord. Te souviens-tu de ton premier atelier ?

Oui, c’était en mai 2021, le thème était “l’ortie en crusine/cuisine, puisque l’ortie a été l’une des premières plantes sauvages dans mon cheminement. Elle est juste incroyable, elle fait d’ailleurs partie de mon logo.

Trois personnes sympathiques du même hameau qui ne savaient pas chacune que les autres venaient, c’était un bel après midi.

Je sors mon texte de présentation de présentation de l’atelier. En résumé : “parfaite pour faire le plein de minéraux, l’ortie est la plante sauvage par excellence, trop souvent ignorée, venez la mettre à l’honneur”.

Au programme, on prépare ensemble :

- rouleaux de printemps aux graines germées et pesto d’orties

- oeuf cocotte d’ortie à la vapeur

- lactofermentation avec de l’ortie

- smoothie vert

Comment se déroulent tes ateliers (fréquence, nombre de participants, durée,

composition…) ?

Quasiment tous les week-end. Quand je n’en fais pas, je suis en expo, en évènements privés ou autres manifestations locales pour propager la magie du vivant. J’aime les petits groupes (4 à 5 personnes) car j’aime prendre le temps de parler avec chacun d’eux, que chacun soit attentif à ce qu’il fait, qu’il ait un max d’info et de pratique surtout. Pour qu’il reparte comblé et motivé pour refaire tout chez lui et comprenne bien l’importance de l’Alimentation Vivante. Le but est de les rendre autonomes. J’ai 80% de femmes entre 30 et 70 ans.

Tous ont déjà une sensibilité au vivant.

Rentrons maintenant dans le cœur du sujet. Qu’est-ce que la lacto fermentation ?

C’est une technique ancestrale ultra simple pour faire ses conserves de légumes.

Le mot “lacto fermentation” fait référence à une fermentation des légumes généralement, aux ferments lactiques activés par le plus traditionnel des agents de conservation, le sel.

En gros, on associe du sel ou une saumure (eau+sel) à des légumes dans un bocal en milieu anaérobie (sans oxygène).

On est dans le développement des bonnes bactéries qui vont transformer toutes les bonnes choses et repousser les micro-organismes indésirables.

Pas de chauffage, pas de cuisson. On est dans le cru, la valorisation, la bonification avec le temps. Le temps, une valeur importante dans la Vivant vs une société qui prône le toujours plus vite, le temps de rien, la course au temps.

Et on obtient des légumes divins, au goût waouh, parfaitement sains et qui se conservent à merveille. Que demander de plus?

Comment as-tu découvert cette technique ?

En voyageant dans le temps (rire). J’ai toujours été attirée par l’ancien, c’est pour ça que j’adore chiner, j’aime dénicher de vieux bouquins, j’aime parler de comment c’était avant, je m’intéresse à ma généalogie. Durant mes recherches sur Crohn, à essayer de comprendre ce qui clochait dans mon alimentation, j’ai trouvé dans mes lectures “comment mangeaient nos anciens” car il y a forcément, pour moi, un moment où tout a foutu le camp et pas qu’au niveau alimentaire en plus hein! (rire).

J’ai découvert l’histoire des conservations d’antan, notamment le chou, les boissons

fermentées et aussi toutes les choses que nos anciens faisaient eux-même (vinaigre, gruau, kéfir, levain…) ainsi que les préparations à base de plantes sauvages.

Alors j’ai testé sur moi, j’avais des bouquins sur les techniques.

À cette époque mon ventre était dans un état déplorable après toutes ces années de bouffe industrielle, un microbiote pas folichon.

C’était pas toujours la joie mais j’ai persévéré, j’ai réappris, je pense à découvrir et apprécier les vraies saveurs avec le temps. J’ai découvert aussi la cuisson vapeur, les graines germées, la CRUsine (des choses plus modernes), et j’ai mixé toutes ces belles pratiques pour faire un tout.

C’est pour ça que j’aime rappeler que je n’ai aucune gloire à avoir, il n’y a rien de nouveau dans tout ça, ni rien de bizarre.

Une grande majorité de nos paysans continuent à travailler des produits simples comme des fromages au lait cru, vins naturels, bières artisanales. Quand je vois que pour les enfants on fabrique des espèces de fromages en bâton avec un packaging au top pour nous faire croire qu’ils mangent du bon lait de vache, j’ai juste envie de pouffer de rire. Jusqu’où iront-ils pour faire avaler n’importe quoi?

Mais il y a encore des personnes pleines de bon sens qui ont toujours mangé comme ça. Je papote parfois avec des papys ou des plus jeunes qui partagent leurs recettes, leurs façon de faire.

Pourquoi en France ne connaît-on que la choucroute en légume lacto fermenté ?

Peut-être parce que notre industrie alimentaire nous vend des aliments neutres, uniformisés, standardisés… À nous de leur faire (re) découvrir ça.

La lacto fermentation est-elle plus “à la mode” dans d’autres pays ?

Kimchi coréen, Navets libanais…il y a pas mal de légumes sublimement magnifiés un peu partout.Il y a aussi des recettes et techniques de fermentation dans de nombreuses civilisations. dans la grande famille des fermentations j’aime particulièrement le Miso (Japon) que l’on trouve aisément chez les producteurs français (non pasteurisé bien sûr).

Quels sont les bienfaits ?

Manger un légume lacto fermenté, c’est apporter de la vie ++ dans son assiette. Ça devrait être une norme. Ça facilite la digestion.

L’assimilation par l’organisme est optimale, ça améliore la biodisponibilité des minéraux. Il a été démontré que le taux de vitamine C, B6 et B12 est plus élevé que dans les légumes nature, donc une augmentation vitaminique.

On a un meilleur contrôle du syndrôme du colon irritable et des maladies inflammatoires de l’intestin.

Peut-on avoir des intolérances ?

S' il y a des pathologies, c’est bien de se faire accompagner.

Je dis toujours aux personnes qui viennent aux ateliers de prendre contact avec, des

médecins, des diététiciens, des naturopathes sensibles à l'Alimentation Vivante avec qui ils ont un bon feeling , c’est important. Car on peut avoir à revoir sa façon de manger. Je ne délivre jamais aucun conseil médical.

Est-ce que ce n’est pas trop acide ?

C’est à chacun d’apprécier. C’est un peu acide mais pas acidifiant.

Quelle est la durée de conservation ?

Mini 3 semaines avant de consommer, optimal au bout de 3 mois et jusqu'à 12 mois.

Le but est de faire un cycle de jardin.

Faut-il les conserver au frigo ?

Pas forcément, dans une cave, un petit coin dédié pas trop chaud à température stable.

Quid du goût ?

On aime ou on aime pas. Moi je trouve ça addictif, plus on en mange, plus on en

redemande. Plus on mange vivant, plus on trouve la bouffe industrielle infecte (rire).

Ça me rappelle l’oseille qu’on mangeait dans le jardin des parents ou les cocos jaunes alors qu’ils n’étaient pas mûrs. Des goûts, des saveurs typiques, acidulées.

Peut-on tout lacto fermenter ?

On peut fermenter au sel, en saumure. On peut fermenter des viandes, des poissons mais aussi des laitages, des boissons, des céréales, des légumineuses. C’est un univers infini. À chacun de s’y intéresser, de tester, de s’engager.


De quelle façon les consommer ?

En salades composées, dans les smoothies, les sandwichs, tu peux mixer des crudités fraîches et fermentées. Hachés ou mixés en condiments.

On peut utiliser le jus comme un vinaigre ou le mélanger avec un jus frais.

Je pars du principe que c’est à intégrer dans un repas comme le truc en plus.

Je ne vois pas trop l’intérêt mais est-ce qu’on peut les cuire ?

Si on le cuit, il va perdre les propriétés nutritives qu’il a développées durant ces semaines de travail. On peut les déposer sur un plat chaud avant de déguster.

Si j’essaye à la maison, comment je peux savoir si c’est réussi (risques d’intoxication) ?

Quand on se lance on a toujours peur de louper et de tomber malade.

Si ça pue vraiment ou si ça a une couleur bizarre ou un aspect repoussant, il faut jeter. Perso je n’ai jamais foiré une lacto. Alors il n’y a pas de raison.

Un conseil : commencer par en manger de petites quantités pour vérifier qu’on les supporte bien, puis augmenter progressivement. Si ton ventre gargouille au début c’est normal. Et après, si ça ne te plait pas plus que çà il y a il y a d'autres saveurs fermentées.

As-tu créé des recettes à base de lacto ?

Créé ? Du moment qu’on teste des associations, qu’on ose, oui on crée. J’ai osé des choses pas toujours top mais l’important c’est d’oser. Le bocal que j’ai fait un peu au piffe et qui m’a beaucoup plu c’était : chou kale + chou petsai + radis noir + graines de chanvre + têtes d’orties + oignon.

Il ne faut pas se creuser la tête, il faut faire selon ce qu’on a de dispo et marier tout ça simplement et avec amour !

De très simple associations de légumes lacto fermentés peuvent valoriser et signer une assiette. De simples carottes râpées ou du chou rouge au thym peuvent sublimer un plat.

Pour commencer, mieux vaut tester avec les légumes qui marchent bien : choux, carottes, navets.

Peux-tu nous parler d’autres façons de CRUsiner/cuisiner en préservant le produit ?

Tout simplement manger plus cru et la cuisson vapeur. Faire simple.

Comment vois-tu ton avenir ? As-tu des projets ?

Je garde toujours en tête ce projet de partir voyager en famille, découvrir les simplicités et le bon sens de notre territoire et notre Monde. J’ai aussi un projet de formation maraîchère pour boucler la boucle. Et un autre projet, démarré il y 2 ans, avec mon conjoint, dans une ferme familiale (au village de mon enfance). Il y aura encore et toujours plus d’Alimentation Vivante et d’autres activités. Je n’en dis pas plus pour le moment. À suivre! Chaque chose en son temps.

J’invite d’ailleurs chacun à le liste des choses à faire, à voir ou à vivre et à la garder pas loin de la vue pour se donner les moyens de les réaliser.

Dans ta vie d’avant quel était ton plat préféré ?

La salade de riz de maman. j’en mangeais le matin au lever.

Et aujourd’hui ?

Alors là ! vu qu’on approche de l’été je dirais un cruboulé de sarrasin germé avec des dés de concombre, du chou rouge lacto fermenté et du pesto orties/algues.

Et en dessert une tarte crue chocolat/mûres. En boisson un kéfir de reine des prés. Ca fait envie hein ?

Quel est ton ingrédient préféré ?

La blette.

As-tu une devise?

Dans la vie soyez “vifs comme un pape dans une touffe d'orties”. Foncez, donnez tout, croyez en vos qualités et vos défauts, mais aussi en vos valeurs. Comptez sur vous, vos efforts et votre persévérance. Ne vous arrêtez pas d’apprendre, d’être curieux de tout et de vous entourer de personnes qui vous élèvent.

Et ma signature 1 : Glane Heureuse, pour l’amour du Vivant.

Et ma signature 2 : Glane Heureuse, mangez Vivant, vivez Vivant, vous êtes Vivant(e)s.

Tu nous donnes une petite recette ?

Tout simple et avec amour : des rouleaux de vie.

Prendre une grande feuille de salade et y déposer tout ce qui vous anime ; algues, bâtons de carottes ou de courgette, légumes lacto fermentés, fromage de chèvre au lait cru, graines germées ou jeunes pousses, persil, ciboulette, ail, oignon.

Enrouler la feuille. À servir avec une petite vinaigrette au miel. Rien de plus.

Nous arrivons au terme de cet “interrogatoire”. As-tu des choses à ajouter ?

Oui. Attention, je ne prône pas le végétarisme quand je parle de manger Vivant.

Quand j’entends “oui, mais j’ai pas le temps”, supprimez canapé/Netflix + overdose de réseaux sociaux et on trouve toujours du temps.

Quand j’entends “j’aime pas”, passer de l’industriel au Vivant demande un temps

d’adaptation, de détox pour réapprendre à découvrir et apprécier les vraies saveurs, les vraies odeurs.

Depuis le premier confinement on sent un certain intérêt pour le bien manger, le local, le prendre soin de soi, le prendre le temps, pourvu que ça dure.

Pour conclure, je ne suis pas un puits de science, je fais par amour, par passion, par bon sens, par ce qui m’anime. Il ne s’agit pas de convaincre, juste de donner à réfléchir, planter la petite graine dans l’esprit des gens, le temps fera le reste.

J”ai encore tellement à découvrir comme chacun d’entre nous.

Merci Gaëlle de m’avoir consacré un peu de ton précieux temps pour répondre à toutes mes questions.

Voilà c’était le portrait d’une Glaneuse Heureuse que je voulais vous présenter parce que j’aime les gens, vrais, sains et passionnés.

Je voulais aussi apporter ma modeste contribution en semant moi aussi quelques

graines, en éveillant votre curiosité ou en provoquant chez vous le déclic qui vous fera vous vous lancer.

Si c’est le cas suivez Gaëlle sur son site “Glane Heureuse” et sa page Facebook et posez lui toutes les questions auxquelles je n’ai pas pensé.

Le site web de Glane heureuse : www.glaneheureuse.fr
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